lundi 10 septembre 2007

... suite, le four à raku, épisode 2

Ca y'est, finalement c'est effectivement pas si difficile, un peu bricoleurs, un peu débrouilles... et notre four raku est construit. Il est magnifique et fait vraiment authentique :




















Et c'est pas tout ça, reste maintenant à le tester et le week-end du jeûne genevois s'y prète à merveille. J'ai préparé des petites plaquettes de test d'émail : transparent, orange, turquoise clair et turquoise foncé pour commencer. Inutile de vouloir trop de couleurs, cela serait source supplémentaire de complications. Je place mes plaquettes sur un support, et nous répétons le geste de sortie du tout à la fin de la cuisson à l'aide de la pince ''faite maison''















Après quelques péripéties à l'allumage du gaz dues à la puissance de notre brûleur, ça y est, la température monte, monte d'ailleurs un peu vite, nous laissons le couvercle du four ouvert au départ pour maîtriser la vitesse de la progression. Nous suivons scrupuleusement les indications techniques en notre possession pour cette cuisson. 45 minutes se sont écoulées, la température a atteint 950°, après plusieurs coups d'oeil à l'intérieur du four par le trou de la cheminée nous nous concertons et à la vue de l'émail ''brillant'' sur les plaquettes, nous prenons cette décision lourde et angoissante... oui, on défourne ! Chacun son rôle, l'un au four pour l'ouverture, l'autre prêt à réceptionner les pièces dans les bassines emplies de copeaux pour l'enfumage. Le coeur battant (!), on ouvre, et là, -poisse- le couvercle du four heurte le support des pièces, le renverse, une pièce tombe au fond du four, le 3 autres se collent... on reste zen, on continue, on place néanmoins le support dans la sciure, on recouvre d'un couvercle puis d'un linge humide pour éviter une trop grande propagation de fumée (pour les voisins...). On récupère la pièce restante que l'on place dans un autre récipient. Et maintenant, l'attente, il faut que le processus d'enfumage des craquelures et de la terre restée non émaillée se fasse. Un peu inquiets, un peu déçus, on ouvre les bassines. Et là, malgré les traces de ''collé'' et un enfumage à améliorer, le résultat nous donne de quoi espérer pour la suite :

















Nous allons persévérer, refaire, améliorer, le feu, la terre, c'est difficile. A nous de réussir à dompter ces matières et la récompense n'en sera que plus grande.

1 commentaire:

L. Bicho, le poisson-chat a dit…

Et bien, BRAVO, vous avez bien travaillé et pour moi le raku devient moins énigmatique... J'attends l'épisode 3, comme dans un feuilleton, avec impatience !