lundi 30 avril 2007

l'orage


Ce soir, le ciel s'obscurcit rapidement, les premières gouttes de pluie déposent leurs empreintes sur le bitume. Leur rythme s'accélère et bientôt le sol n'est plus qu'une surface brillante alors que le ciel se transforme en un rideau d'eau. Depuis le doux confort de ma voiture, le dernier CD de Steiphan Eicher en écoute, j'observe les passants et leurs diverses attitudes face à ce déluge aussi soudain qu'innatendu. Certains ont trouvé un abri de fortune sous une marquise et assistent impuissants à ces trombes, d'autres courrent protégés d'un dérisoire sac en plastique sur la tête, un couple trempé de la tête aux pieds, main dans la main, marche tranquilement le sourire aux lèvres conscient que tant qu'à être mouillé, autant en prendre son parti. J'observe une jeune fille, rasant les murs qui se croît protégée jusqu'à la gouttière qui la surprendra de son flux continu.
La pluie cesse, laissant monter cette odeur de terre mouillée si caractéristique. La fraîcheur s'installe et l'activité des rues reprend son rythme habituel.

vendredi 27 avril 2007

jericoacoara






























Jeri....quoi ??? Jericoacoara ou plus simplement pour les initiés ''Jeri''. Petit village à environ 300 km au nord de Fortaleza où j'ai eu la chance de passer quelques jours lors d'un voyage dans le nordest brésilien l'année dernière.



Jeri était jusqu'à il y a environ 15 ans un petit village de pêcheurs, isolé, sans électricité, sans téléphone, ou l'essentiel du commerce entre ses habitants se faisait en échange de poissons et petites productions locales. En 1994, le journal Washington post publiait dans son supplément vacances la liste des 10 plus belles plages du monde dont Jeri faisait partie. Dès lors, évidemment, les touristes ont commencé à s'intéresser à ce petit coin de paradis. Mais Jeri se mérite, d'abord, aucune route goudronnée n'y accède. Il faut pour l'atteindre emprunter des pistes de sable en 4x4 ou même, encore mieux, longer la plage en buggy. Le village est resté très simple, du sable partout (même dans certaines boutiques), quelques pousadas, pas d'activités à outrance, simplement la beauté du site, calme et farniente. En saison (de juillet à janvier), avec un vent régulier d'environ 20 noeuds, Jeri se transforme en l'un des meilleurs spot de windsurf et kitesurf du monde. Mais, attention, il y a foule sur le plan d'eau...


Autrement, l'activité incontournable du lieu, c'est évidemment le coucher du soleil. Dès la fin de l'après-midi, lorsque le soleil se fait moins fort, tout le monde se retrouve sur la plage pour pratiquer diverses activités sportives, football, capoeira, jeux de ballons, ou encore simplement s'asseoir sur ''la dune'', le regard lointain, à observer le soleil descendre à l'horizon, dispersant des couleurs sanguines absolument exceptionnelles.


La nuit arrivée, il est temps d'aller siroter une caipirinia avant d'aller se régaler d'un poisson grillé.

dimanche 22 avril 2007

le croupion



Aujourd'hui, au menu dominical : poulet à la broche. Cette volaille je l'ai vue grandir et gambader dans les prés auprès de ses congénaires. Régulièrement, en passant devant sa ferme d'élevage (http://www.marsillon.ch/), je salue ces volatiles en sachant que, une fois une taille respectable atteinte, il sera temps de venir chercher sur place quelques uns de ces goûteux spécimens.

Je prépare la bête, je la fourre de ce qui me passe sous la main, des oignons, des gousses d'ail, du romarin, des citrons, un peu de gros sel etc... je la transperce avec le pic de la broche et l'enfourne pour une bonne heure et demie (la bestiole faisant 2 bons kilos, il faut ce qu'il faut..)

Durant sa cuisson, l'odeur caractéristique du poulet rôti se répand dans la maison, éveillant nos sens aux agapes futures. Je l'arrose régulièrement (aujourd'hui, un mélange vin blanc, sauce soja et miel) afin d'obtenir une peau croustillante et dorée. Pas de gras superflu pour ce poulet, il a courru et sa chair est tonique. Au terme du rotissage, il est temps de sortir ''le'' couteau. Comme mon père me l'a appris, je l'aiguise avec de grands gestes réguliers et me prépare au découpage sur une belle planche en bois. Je sépare les cuisses du corps et vise l'articulation cuisse-pilon, un bon coup de couteau bien placé et le tour est joué. Vient ensuite le découpage des ailes et des blancs. Je dispose les morceaux sur un plat et les arrose du jus de cuisson. C'est alors le moment régressif-jouissif des vrais amateurs, la découpe du croupion, je saisis le morceau du bout des doigts et croque à pleines dents dans cette partie à la fois croustillante et fondante que bien des gens jettent avec le reste des os.

vendredi 20 avril 2007

les lunettes

L'objet courant qui est devenu symbole d'un personnage...
Michel Polnareff
Retour sur son concert du 18 avril à l'Arena. Par curiosité, nostalgie et peut-être aussi envie de rajeunir de ...30 ans... j'assiste à cet événement. Et, à part le fait qu'il n'a pas chanté ''ma'' chanson à savoir la maison vide symbole de mes souvenirs dans le mas provençal de mes amis, j'ai assisté à un spectacle show à l'américaine qui nous a tous comblé. Tout y était, les lunettes faisant office de 2 écrans géants surplombant la scène qui après quelques chansons s'ouvrent laissant apparaître une arche où défilent vidéos, effets lumineux et lasers, des musiciens hors pair, et un Polnareff en grande forme n'hésitant pas à faire de l'humour dans ses interventions entre les chansons. Les chansons, évidemment, on les connaît toutes par coeur et la salle entière les chante même si pour on ira tous au paradis un karaoké (qui défile dans les lunettes) nous aide un peu... Il y a aussi les jets de confétis (en forme de lunettes...) qui inondent la salle, et la séquence ''émotion'' à la fin avec Polnareff seul au piano.
Une belle soirée, tout le monde de bonne humeur ça fait du bien !

lundi 16 avril 2007

Tarte aux tomates confites et chèvre frais


Aujourd'hui, avec les beaux jours, quoi de plus agréable qu'une tarte estivale ? Je vous propose une de mes favorites qui sera parfaite avec une petite salade pour un repas complet ou en entrée.

Il vous faut :

- de la pâte à gâteau feuilletée (brisée si vous voulez moins riche mais c'est moins bon...)
- 500 gr de tomates cerises
- 2 oeufs
- 1,5 dl de crème
- env. 200 gr de fromage de chèvre frais
- 3 cuill. à soupe de parmesan
- 3 cuill. à soupe de basilic ciselé
- une bonne giclée d'huile d'olives
- quelques brindilles de thym frais
- fleur de sel de guérande, poivre et une pincée de sucre

Pour commencer, faire confire les tomates cerises. Les couper en 2 et les disposer sur une plaque à tarte, face bombée dessous. Les gicler d'huile d'olives, parsemer de brindilles de thym effeuillées, un peu de sucre, sel et poivre. Enfourner dans le four préalablement chauffé à 150 ° et laisser confire environ 2h 1/2. Laisser refroidir.

Etaler la pâte, la disposer sur la plaque à gâteau légèrement graissée et farinée. Piquer le fond à la fourchette, disposer les tomates. Battre les oeufs et la crème, ajouter le parmesan, poivrer et saler (peu), verser sur les tomates.

Couper des morceaux de fromage de chèvre et les parsemer sur la tarte. Ajouter le basilic ciselé et enfourner dans le four préalablement chauffé à 200 ° pour environ 40 minutes. (vérifier en cours de cuisson, éventuellement baisser la chaleur).

Sortir la tarte, la démouler après 10 minutes. Elle est parfaite tiède !!!
Alors ça vous tente ???

jeudi 12 avril 2007

Raul Paz



Concert de Raul Paz hier soir à Genève, un magnifique moment en compagnie d'un artiste que je vous invite à découvrir si ce n'est pas encore fait. Beaucoup de générosité, de charisme, un talent et une sensibilité immenses. Une grande complicité également avec ses excellents musiciens. Pas besoin d'effets de scène, de show lumineux à outrance, juste cette présence, ce moment de partage que l'on sent authentique.



Merci Raul, bonne continuation, beaucoup de bonheur et à bientôt !

mardi 3 avril 2007

Vert

Depuis toujours le vert c'est ma couleur, je suis admirative devant un forêt de bambous, le vert tendre du saule au printemps, le vert céladon d'une céramique chinoise, le vert profond du lac après l'orage, j'adore trouver sur un plage un morceau de verre (!) dépoli que je garde dans ma poche tel un symbole de chance. J'aime observer un lézard vert immobile sur son rocher, ou encore le vert intense des yeux du chat.

De nos jours, le vert est associé au printemps, à la chance, à l'espoir, à l'écologie c'est une couleur qui repose, qui rassure. Mais cette couleur ambiguë peut également inquiéter. Les serpents, les dragons, les mauvais esprits, les martiens et autre créatures malfaisantes ne sont-ils pas habituellement représentés en vert ?

La couleur verte est aussi considérée comme maléfique dans le monde du spectacle. Cette superstition aurait pour origine la couleur de l'oxyde de cuivre ou du cyanure, utilisés pour colorer les vêtements des comédiens et qui auraient pu être empoisonnés par ces composants toxiques. Aujourd'hui, les comédiens refusent toujours de porter un vêtement vert sur scène (la légende dit que Molière serait mort vêtu d'un vêtement de cette couleur). Les bijoutiers vous avoueront aisément qu'ils vendent moins d'émeraudes que d'autres pierres car elles ont la réputation de porter malheur.

Mais nous, les amoureux du vert, n'hésitons pas à en nous en vêtir, d'ailleurs, nous sommes toujours sensibles aux autres qui en sont également amateurs. Dans la vie quotidienne, c'est la couleur que nous choisissons pour nos ustensiles ménagers, bougies, accessoires etc... Je repense encore avec amusement à la remarque d'un de mes amis devant ma nouvelle voiture verte "elle est super cette voiture, mais la couleur l'as-tu choisie ?"...