lundi 3 décembre 2007

tartines...



Depuis toute petite, autant que je m'en rappelle, mes premières tartines ont été garnies de cette pâte brunâtre, coulante, odorante et salée qu'est le Cenovis. Le ''ceno'', je ne m'en lasse pas, je ne m'en passe pas. Sur une tartine de pain blanc, une tresse, un pain de seigle aux noix, il me comblera toujours. Pas un petit déjeuner en Suisse sans lui, il est mon premier compagnon du matin. Oui, bien sûr, quand je pars en vacances, je ne pousse pas l'addiction jusqu'à le prendre avec moi, même si le remplacer par des confitures souvent sans goût, me rappelle cruellement son absence. Lors de mes années de vie à l'étranger, il était le seul et unique produit suisse qui m'a suivi. Pourtant, on vous dira que d'autres produits lui ressemblent, par exemple le ''Marmite'', mais pour moi, rien à voir, le Cénovis est unique et irremplaçable.

Le Cenovis, il faut avoir été habitué à lui depuis toujours pour l'apprécier. Faites-le goûter à un non-initié, vous verrez que rien qu'à l'odeur, il prendra déjà un air dégoûté, vous regardera avec des yeux angoissés et ne comprendra vraiment pas ce que vous pouvez bien lui trouver.

Son emballage, lui aussi, est un repère au fil des années. En quelques décennies, il a changé plusieurs fois de look, et à chaque fois, je me rappelle en avoir été quelque peu perturbée. Actuellement ce petit découpage désuet d'une scène de montagne est rassurante et tout à fait en accord avec cette pâte indispensable.

Mais je sais bien que si vous n'avez pas été habitués depuis votre tendre enfance à tartiner votre pain avec cette délicatesse,... inutile d'essayer, vous ne vous y ferez pas, alors, je garde tout le plaisir pour moi !

1 commentaire:

L. Bicho, le poisson-chat a dit…

Bingo ! A la pause de vendredi dernier, c'est comme si tu y étais... Une stagiaire tessinoise a eu l'air sceptique en nous voyant nous régaler...